Grands Vins Moelleux du Layon : Commentaires de dégustation

Le Coteaux du Layon 2011 de Claire et Luc Le Fournis du Domaine des Hauts Perrays a conquis tout le monde au démarrage de cette belle soirée ! Finesse et équilibre avec l’onctuosité délicate, sur les fruits exotiques (mangue, abricot, ananas) et une belle fraîcheur en finale.
Ensuite, ce comparatif très intéressant entre l’appellation Coteaux du Layon Rochefort & Chaume 1er cru sur la même propriété et avec un même millésime, et pas des moindres avec cette belle richesse en 1990 ! Porté davantage sur des notes confites, épicées et réglissées pour le Rochefort, on décèle à la fois la richesse encore plus marquée sur le Chaume avec une orientation vers le coing, la poire et les fruits confits et aussi une très belle acidité et une puissance en longueur qui lui augurent une plus grande garde encore : il faut être patient !
Après ce 1er cru en Chaume, il était logique de continuer par Bonnezeaux et Quarts de Chaume pour monter dans les 2 « Grands Crus » de cette appellation. Le Château de Fesles est toujours à la hauteur de sa réputation un peu comme Yquem en Sauternes ! Quel beau millésime ce 1998 : des notes de pâte de fruits, de coing et une élégance en bouche avec un équilibre parfait. Pour le Quarts de Chaume, avec le même millésime, on mesure la concentration supérieure au Bonnezeaux et des notes de réglisses et d’épices qui complètent les fruits confits. Presque trop jeune, mais peu déjà s’apprécier bien sûr !
Pour faire la transition derrière ces 2 monuments, il fallait un très grand millésime ! Alors j’ai choisi un Coteaux du Layon Rochefort de 1997, dont l’élevage en fût de chêne et d’acacia ne déméritait pas du tout ! On a retrouvé beaucoup de similitudes avec les 2 grands crus mais avec une pointe de caramel en plus au nez.
Après, toujours en appellation Coteaux du Layon Rochefort, chez Chantal et Serge Grosset (bien malheureusement à la retraite depuis 3 ans), nous avons enclenché des verticales 1996, 1986 et 1976, puis 1981 et 1971 pour terminer par un 1959 :
– Le 1996 possède beaucoup de qualités à apprécier dès aujourd’hui mais il serait bien d’en oublier plusieurs bouteilles pour fêter les 40 voire 50 ans de nos jeunes de 20 ans !
– Le 1986, sur des notes boisées et d’humus en olfactif, on perçoit en bouche une certaine souplesse avec des notes d’agrumes confits, de réglisse et avec une belle acidité en finale.
– Le 1976, la canicule ! on trouve le côté confit et épicé au nez comme au palais mais avec une pointe d’amertume en retour. le manque d’acidité de ce millésime difficile (avec la canicule ) nous invitera à l’apprécier sans attendre la prochaine décennie.
– Le 1981, très beau potentiel pour ce vin de 35 ans ! Puissance, agrumes confits, épices (safran), avec de la rondeur et une très belle acidité en longueur tout en équilibre avec la puissance alcoolique, ce qui donne encore de belles années devant lui !

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